Dans notre article "Qu’est-ce que la gymnastique ?" nous avions mis en avant que les gymnastiques se différenciaient par les agrès utilisés pour chacune des disciplines. Les agrès, rappelons-le, sont des appareils, ou des plateformes, que les athlètes utilisent afin de réaliser des mouvements. En fonction de la difficulté induite par l’agrès en question, l’athlète ne développera pas les mêmes qualités physiques. À savoir : l’agilité, la force, la souplesse, l’équilibre et la coordination.
Passons en revue les différents agrès et leurs caractéristiques.
LE SOL
Ce n’est autre qu’un plancher de bois recouvert d’un tapis de mousse et de moquette. Cet agrès est commun à la gymnastique artistique féminine et masculine, et correspond en quelque sorte à la signature de la gymnastique artistique. Les athlètes doivent réaliser, en musique, des acrobaties, de la danse, en profitant de toute la surface au sol et… dans les airs ! Nous connaissons tous un enchainement célèbre qui consiste à réaliser une série de sauts et d’acrobaties, en parcourant à plusieurs reprises la diagonale du sol.
LE SAUT DE CHEVAL
Encore une fois, cet agrès se retrouve aussi bien dans la gymnastique artistique féminine que masculine. Après avoir pris un élan de 25 mètres, l’athlète prend appui sur un tremplin, pose ses deux mains sur le saut de cheval et réalise une acrobatie dans les airs avant de devoir assurer une réception la plus stable possible. Sur cet agrès sont jugés la qualité du saut et sa complexité, sa réception, qui se veut la plus stable possible, et bien sûr l’élégance, appelée "la tenue du corps".
LES BARRES ASYMÉTRIQUES
Réservées à la gymnastique artistique féminine, les barres asymétriques, au nombre de deux, sont disposées à des hauteurs différentes : 2,40m et 1,60m. L’écart entre les deux barres est réglable et dépend de la taille de la gymnaste. L’objectif de cet agrès est de juger la capacité des athlètes à réaliser des sauts, des demi-tours, des saltos, des tours, le tout en terminant par un saut accompagné d’acrobaties où encore une fois, la réception est primordiale car la stabilité est jugée. Quelques règles subsistent et les athlètes ne sont pas totalement libres. Par exemple, elles ne peuvent pas réaliser plus de 4 figures sur la même barre.
LA POUTRE
Pour conclure avec les agrès de la gymnastique artistique féminine, la poutre. Mesurant 5m de longueur pour une épaisseur de 10cm et une hauteur de 1,20m, la poutre est l’exercice ultime permettant de juger l’équilibre des gymnastes. Équilibre, souplesse, agilité, grâce, créativité, rythme, sont les clés pour maitriser cet agrès. Les athlètes parcourent en général 4 à 5 longueurs en réalisant une chorégraphie en musique.
LES ANNEAUX
Propres à la gymnastique artistique masculine, les anneaux représentent l’exercice de force ultime. Suspendus à 2,75m du sol et écartés l’un de l’autre de 50cm, les anneaux en bois permettent à l’athlète de réaliser de nombreuses acrobaties, dont la croix de fer, où chacune doit être maintenue au minimum 2 secondes. La plus grande difficulté, au-delà de la force que requièrent les mouvements, c’est la stabilité recherchée des anneaux. Ces derniers ne doivent pas balancer.
LE CHEVAL D’ARÇON
Le cheval d’arçon est un agrès mesurant 1,60m de long et disposé à 1,50m de hauteur. Les deux arçons disposés à une hauteur variant de 40 à 45cm permettent au gymnaste de réaliser des mouvements circulaires sans interruption, en prenant appui soit sur les arçons ou bien à même le cheval. Durant toute la "chorégraphie", le gymnaste n’est en appui que les sur les mains. À l’issue de sa représentation, le saut final de l’athlète est, une fois de plus, jugé sur la stabilité lors de la réception.
LA BARRE FIXE
C’est sans aucun doute l’agrès le plus impressionnant. Disposé à 2,75m du sol et mesurant 2,40m, le gymnaste doit effectuer une série de 11 figures comprenant des lâchers de barre, des tours, des demi-tours, et enfin, une sortie acrobatique spectaculaire.
LES BARRES PARALLÈLES
Pour conclure cet article, nous parlerons des barres parallèles. Toutes deux mesurent 3,50m de long et sont placées à une hauteur de 2,75m. Le gymnaste doit y enchainer des acrobaties en passant au-dessus ou bien en-dessous des barres, situées l’une de l’autres à 42 ou 52 cm. Cette distance varie en fonction de la taille de l’athlète. La série de figures choisie par l’athlète se termine par une sortie en bout de barre ou bien sur le côté et demande, encore une fois, de la concentration afin de maitriser la réception lors de l’atterrissage.