Quels sont les effets du sexe sur le métabolisme, et plus particulièrement sur les muscles ? Une activité sexuelle avant un effort physique est-elle favorable ou nocive à la performance ? Explications.
Abstinence ou non ?
Les variations du taux de testostérone
Les sportifs de haut niveau et les médecins du sport se sont longtemps posé la question de l'abstinence sexuelle avant une épreuve : une activité sexuelle avant un effort intense impliquerait une diminution du taux de testostérone, l’hormone sexuelle mâle. Pourtant, cette croyance populaire n’est pas fondée : une chute du taux de testostérone après l’acte sexuel est effectivement constatée, mais il faut également prendre en considération le fait que ce taux augmente considérablement pendant l'acte. De ce fait, la chute du taux de testostérone dans le sang n’implique pas de passer sous un certain seuil, puisque cette chute ne fait que compenser la forte hausse provoquée par l’acte sexuel. Il est donc évident que le sexe ne fait pas diminuer le taux de testostérone dans le sang.
Les conséquences sur le corps
L’activité sexuelle stimule le muscle cardiaque : les pulsations cardiaques lors de l’acte sexuel augmentent en général de 75 pulsations par minute à plus de 100 pulsations par minute, voire 180 pulsations au moment de l’orgasme. Faire l’amour est un excellent stimulant du muscle cardiaque, aussi efficace qu'une séance de cardio.
Par ailleurs, certains sportifs de haut niveau prônent l’abstinence sexuelle avant une compétition de peur d’épuiser leur corps. Comme pour toute activité physique, l’intensité de l’acte sexuel a des conséquences plus ou moins marquées sur l’état de fatigue de l’organisme, mais tout dépend du contexte : une nuit entière de sexe risque évidemment épuiser l’organisme, qui ne pourra pas se reposer ni se recharger. En revanche, faire l’amour une fois le soir avant une compétition ne vous épuisera pas : cela contribuera à vous détendre et favorisera même votre nuit de sommeil, grâce aux endorphines libérées par le cerveau.
Pour certains, l’abstinence (autrement dit la tension sexuelle) favoriserait l’agressivité lors d’une compétition et donc les performances. Une fois encore, ces effets ne sont pas prouvés, voire même démentis : des études ont démontré que les performances de sportifs ayant eu une activité sexuelle avant l’effort sont les mêmes que pour ceux n’en ayant pas eu.
Pour brûler les graisses?
Pour finir, une étude écossaise affirme que faire l'amour stimule une hormone qui favoriserait le métabolisme des graisses et la croissance musculaire. Ceci n’implique pas d’effets directs sur les performances sportives, mais démontre que l’activité sexuelle stimule le métabolisme de manière positive : un argument de plus qui prouve que l’activité sexuelle avant un effort n’a aucun impact négatif sur l’organisme ni sur les performances sportives.
Ses effets sur le métabolisme masculin
Une étude de l’Université de Médecine et de Science de Los Angeles, indique la chose suivante : les effets de la testostérone sur les performances du muscle sont spécifiques. Elle augmente la force volontaire ainsi que la force dans les jambes lors d’exercices, mais n’affecte pas la fatigabilité ou les tensions spécifiques.
Quelles conclusions en tirer par rapport à l’acte sexuel ? Cette étude démontre les effets de la testostérone sur le corps, sans y indiquer d’effets particulièrement négatifs. Comme indiqué, les effets de la testostérone sur la force des muscles dépend de la dose dans le corps. Dans ce cas, nous pouvons imaginer que la libération de testostérone provoquée lors de l’acte sexuel ne comporte pas d’effets négatifs sur le métabolisme. L’acte sexuel ne renforcera pas nécessairement votre force musculaire de manière significative (trop petite dose), mais il vous fera libérer de la testostérone, hormone bien connue pour ses effets sur la masse musculaire et la résistance à la fatigue.
Ses bienfaits sur le métabolisme féminin
Selon certaines études, l’orgasme féminin aurait des propriétés anti-douleur.
Un chercheur américain a analysé les zones du cerveau stimulées lors de l’orgasme féminin, à travers une Image à Résonance Magnétique (IRM). Il apparaît sur les résultats que certaines zones du cortex cingulaire antérieur étaient activées. Ce sont ces mêmes zones qui sont activées lorsqu’un sujet ressent la douleur. En d’autres termes, la zone de la douleur est également activée lors d’un plaisir intense.
Cette corrélation laisse entendre que l’orgasme procure un effet analgésique chez les femmes, qui soulagerait les douleurs musculaires.
Sexe ou non avant un effort physique ?
L’abstinence avant une compétition ou un effort physique intense est inutile. Le sexe n’entraine aucun effet négatif sur les performances physiques, de même que faire l’amour avant une compétition ne va pas pour autant doper vos performances. Le sexe est avant tout bon pour le moral, et quand le moral est au top, les performances suivent.