Tous les sportifs ont pour principal objectif de s’améliorer et d’augmenter leurs performances : citius, altius, fortius !
Les vasodilatateurs représentent une catégorie de boosters d’entraînement qui contiennent deux acides aminés bien précis : de l’arginine et de la citrulline. Parfois, des sources de nitrates peuvent également y être ajoutées. Dans tous les cas, les vasodilatateurs sont bénéfiques pour tous types d’entraînements, qu’il s’agisse d’endurance, de force, ou bien un mélange des deux comme c’est le cas en musculation.
Dans cet article, nous faisons le point sur les rôles des vasodilatateurs dans la performance sportive.
Comment les vasodilatateurs fonctionnent-ils ?
Les vasodilatateurs sont des ingrédients qui peuvent dilater les vaisseaux sanguins sous l’action d’un gaz : l’oxyde nitrique. Le N.O est produit dans nos veines et artères, permettant à ces dernières de s’adapter à la pression sanguine en s’élargissant.
Les deux précurseurs d’oxyde nitrique les plus courants sont la L-Arginine et la L-Citrulline.
La L-Arginine est un acide aminé qui compose les protéines et qui est naturellement présent dans la viande rouge, les produits laitiers, la volaille et le poisson.
La L-Citrulline est un acide aminé essentiellement présent dans la pastèque. On en trouve aussi en petites quantités dans la viande, les noix et les légumineuses, mais elle n’est pas protéinogène, ce qui signifie qu’elle ne fait pas partie des 22 acides aminés qui composent nos protéines alimentaires.
Une alimentation suffisamment riche en protéines d’origine animale peut apporter environ 5g d’arginine par jour. Le corps la décompose alors en oxyde nitrique, essentiel à la santé vasculaire.
Les avantages d’un vasodilatateur pour la performance
Une augmentation du débit sanguin
L’avantage le plus connu de la production accrue d’oxyde nitrique est un flux sanguin plus important.
Une plus circulation sanguine plus importante signifie que plus d’oxygène et de nutriments (glucose, acides aminés, etc.) sont livrés aux muscles sollicités pendant l’exercice. Elle peut donc prolonger l’effort et augmenter son intensité.
Autre avantage de l’augmentation du débit sanguin pendant l’exercice, c’est une élimination plus rapide des déchets métaboliques.
Lorsque nos muscles se contractent, divers déchets (ions d’hydrogène, ADP, etc.) sont créés et s’accumulent. À mesure que les ions acides s’accumulent, le pH musculaire diminue, ce qui entraîne cette fameuse « sensation de brûlure » qui nous empêche de poursuivre un effort avec la même intensité.
Plus ces déchets peuvent être éliminés efficacement, plus l’effort peut être maintenu : la performance physique en est naturellement améliorée.
Une plus grande densité et efficacité mitochondriale
Les mitochondries sont des « centrales énergétiques » qui se trouvent dans chaque cellule de notre corps. Elles sont responsables de la production d’ATP, la « monnaie cellulaire » de la production d’énergie.
Au-delà de la production d’énergie, les mitochondries jouent également un rôle dans divers processus de signalisation cellulaire, dont la croissance cellulaire.
Les chercheurs ont pu remarquer qu’en plus de stimuler la performance sportive, l’oxyde nitrique augmentait la densité mitochondriale (le nombre de mitochondries) et leur efficacité : nos cellules peuvent générer plus d’ATP (en raison du nombre accru de mitochondries) et elles peuvent le produire plus efficacement, conduisant à une plus grande production d’énergie.
Une croissance des vaisseaux sanguins
L’angiogenèse correspond à la croissance des vaisseaux sanguins à partir de la vascularisation existante.
Lorsque nous faisons de l’exercice, les cellules endothéliales qui tapissent nos vaisseaux sanguins libèrent de l’oxyde nitrique qui provoque la vasodilatation.
Cela conduit à une augmentation de la circulation sanguine et une diminution de la pression artérielle, deux éléments qui favorisent la santé cardiovasculaire.
Mais l’oxyde nitrique enseigne également à notre corps de former de nouveaux capillaires (mini-branches) dans le réseau vasculaire existant, ce qui améliore d’autant mieux le flux sanguin, l’apport en nutriments et l’oxygénation des muscles actifs pendant l’effort.
Une amélioration de l’absorption du glucose
Le glucose est la source d’énergie préférée de nos muscles pendant l’exercice. Le glucose sanguin et le glycogène (la forme stockée de glucose) servent en effet de substrats énergétiques pendant une activité physique intense.
Le volume, la vitesse et l’efficacité avec lesquels nos muscles peuvent utiliser et stocker le glucose est un facteur clé dans notre performance pendant l’entraînement, la fatigue pendant l’exercice étant souvent liée à l’appauvrissement du glycogène.
Il a été démontré que l’oxyde nitrique facilitait l’absorption du glucose dans le muscle squelettique pendant l’exercice, indépendamment de la circulation sanguine ou de l’insuline.
Des études montrent que l’oxyde nitrique facilite cette augmentation de l’absorption du glucose dans les muscles par la signalisation intracellulaire, qui aboutit à une régulation élevée de la translocation du transporteur de glucose 4 (GLUT4).
En d’autres termes, un booster d’entraînement contenant des précurseurs d’oxyde nitrique favorise l’augmentation de la consommation et de la production d’énergie pendant les séances d’entraînement, ce qui favorise une plus grande performance. Il peut également accélérer la récupération en raison de l’absorption accrue de glucose dans le muscle squelettique, ce qui aide à reconstituer le glycogène appauvri pendant l’exercice.
En conclusion
L’oxyde nitrique est une molécule qui joue de nombreux rôles importants dans la santé humaine.
Les vasodilatateurs augmentent la production d’oxyde nitrique dans le corps et fournissent des avantages impressionnants pour la santé et la performance.
Ils contiennent généralement des ingrédients fondamentaux et incontournables tels que les acides aminés L-citrulline et L-arginine.
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Sources :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2268224/
http://europepmc.org/article/med/17127357
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12570800/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11272132/