La vitamine K est une vitamine liposoluble dont vous n’avez certainement pas beaucoup entendu parler. Pourtant, elle est intimement liée à la santé osseuse, cardiovasculaire, et au contrôle du poids.
Il existe plusieurs formes de vitamine K, dont la vitamine K2 MK-7, la plus absorbable de toutes.
Faisons un point sur les avantages de cette vitamine cruciale pour toute la sphère osseuse et articulaire, ainsi que ses bénéfices sur la perte de poids.
Origines de la vitamine K
La vitamine K est une vitamine liposoluble découverte dans les années 20 par les travaux d’Henrik Dam, un scientifique danois qui menait des études sur le métabolisme du cholestérol chez les poulets. Privées de lipides, les volailles souffraient alors d’hémorragies sous-cutanées et intramusculaires, suggérant un facteur anti-hémorragie présent dans les graisses. Ce facteur, c’est la vitamine K1, nommée « Koagulation-Vitamin » pour son rôle essentiel dans la coagulation sanguine.
Le dentiste Weston Price, qui étudiait les relations entre l’alimentation et les maladies dans les années 20, a également pu mettre en évidence le rôle d’un composé présent dans les diètes non-industrielles, qui semblait protéger des caries dentaires et de certaines maladies chroniques. Ce mystérieux nutriment, nommé « Activateur X », s’est révélé être la vitamine K2.
La vitamine K existe sous deux formes principales :
- La vitamine K1 (phylloquinone), présente dans les végétaux comme les légumes à feuilles vertes.
- La vitamine K2 (menaquinone, ou MK), présente chez les animaux et certains aliments fermentés en différents composés allant de la MK-1 à MK-14. Parmi les différentes formes de K2, la MK-7 est la plus biodisponible chez l’Homme.
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La vitamine K1, très présente dans le monde végétal, est la forme de vitamine K la plus commune et les carences sont rares. Elle est essentiellement impliquée dans la coagulation sanguine.
La vitamine K2, plus rare dans notre alimentation, intervient surtout dans le métabolisme du calcium. Elle participe à préserver la densité osseuse et la souplesse articulaire, protéger le système cardio-vasculaire et pourrait améliorer la sensibilité à l’insuline.
K2 MK-7 et densité osseuse
La vitamine K2 joue un rôle central dans le métabolisme du calcium, le minéral le plus abondant dans nos os et nos dents. Elle active deux protéines, la GLA et l’ostéocalcine, qui interviennent dans la formation des ostéoblastes en synergie avec la vitamine D.
La MK-7 favorise également la synthèse du collagène dans les os et les articulations, permettant de soutenir la densité, mais aussi la souplesse du système ostéo-articulaire et osseux.
La supplémentation en vitamine K2 MK-7 est recommandée dans certains pays comme le Japon pour prévenir la déminéralisation osseuse et réduire les risques de fractures chez les femmes ménopausées.
La supplémentation peut s’étendre aux sportifs pour renforcer les os et les articulations, mais aussi aux personnes très actives ou qui consomment peu d’aliments nutritifs capables d’apporter les doses adéquates de calcium, D3 et K2.
La vitamine K2 et la santé cardio-vasculaire
La vitamine K2 MK-7 peut être considérée comme un modulateur du métabolisme du calcium. Si la vitamine D3 participe à la fixation du calcium sur l’os, la K2 M-7 renforce ce processus tout en procédant à un calibrage précis des quantités de calcium à fixer : sur les os, mais aussi dans d’autres tissus organiques.
Nous connaissons tous les dangers du cholestérol et de son oxydation sur les parois des artères. Mais saviez-vous que les dépôts de calcium dans les artères favorisent la survenue de troubles cardiaques ?
La vitamine K2 peut prévenir l’accumulation de calcium dans les artères autour du cœur, préservant ainsi la santé cardiaque.
La vitamine K2 MK-7 peut donc avantager les sportifs soucieux de préserver leur capital cardiaque, notamment en synergie avec de la Coenzyme Q10, un énergisant cellulaire puissant à l’activité antioxydante. La supplémentation en vitamine K2 est par ailleurs liée à une augmentation des capacités d’endurance musculaire et une réduction du temps de récupération.
La vitamine K2 et le contrôle du poids
Des études ont pu mettre en évidence la capacité de la vitamine K2 à moduler le métabolisme du glucose et des lipides, deux nutriments clés dans le développement de l’obésité et de la graisse viscérale.
Dans une étude randomisée en double aveugle contre placebo, 214 femmes ménopausées âgées de 55 à 65 ans ont reçu 180 µg de vitamine K2 MK-7 par jour pendant 3 ans.
Les résultats ont révélé une augmentation significative de l’adinopectine, une molécule produite par le tissu adipeux qui régule le métabolisme des glucides et des lipides, ainsi qu’une diminution notable de la graisse abdominale et viscérale par rapport au groupe placebo. Les scientifiques en ont conclu que des doses élevées de vitamine K2 pouvait réduire le poids corporel, ainsi que la graisse abdominale et viscérale.
Les chercheurs ont pu démontrer que la K2 pouvait améliorer la sensibilité à l’insuline, favorisant un meilleur contrôle du poids, une meilleure composition corporelle et une protection concrète contre les troubles liés à un dérèglement de la glycémie.
Le mot de la fin
La vitamine K2 MK-7 est donc d’une utilité certaine pour les sportifs car elle favorise le renfort des os, des articulations et du cœur, et qu’elle participe à un meilleur métabolisme des sucres et des graisses. Idéal pour les programmes de construction musculaire, de prise de masse particulièrement riches en glucides, et de perte de poids.
Les récentes recherches sur la vitamine K2 démontrent son essentialité pour le système ostéo-articulaire, qu’elle permet de maintenir et de préserver, en association avec la vitamine D3. Aussi, la K2 MK-7 permettrait de préserver la sensibilité à l’insuline, encourageant une protection contre les troubles de la glycémie et le syndrome métabolique. Des études, à approfondir, suggèrent que la vitamine K pourrait aussi protéger du déclin cognitif et favoriser une meilleure mémoire et plus de réactivité.
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Sources :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28952607/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23850343/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3530901/
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https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7230802/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4555145/